Je m'assois sous le préau avec un gros gilet. Nous sommes début juin, et il fait frais...
Il pleut. J'écoute les chants de la pluie qui arrive par bourrasques. Le vent la pousse vers les arbres pour la faire chanter. Clapotis... Clapota font les gouttes d'eau sur le sol et le feuillage, comme une vague qui vient... Puis se retire.
Étonnamment, quelques rayons de soleil transpercent les nuages gris et viennent caresser les végétaux, qui se dandinent comme une tourterelle pour son amant.
Sur un arbre penché, un merle siffle une mélodie d'amour pour le cœur de sa bien-aimée.
Entre-temps, les bourrasques ont cessé, mais le ciel reste gris.
Au loin, j'aperçois la pleine lune dans sa robe jaune pâle, au milieu d'un ciel presque bleu désormais.
Tout devient plus calme. La douceur et le velours se font sentir.
La gratitude m'enveloppe de tendresse et de bonheur, dans ce paysage de fin de soirée où tous les maux s'estompent.
La grande porte des rêves s'ouvre à l'infini, faisant virevolter les rideaux de soie au rythme des battements d'un cœur, avec grâce.
L'univers offre, à son tour, un doux baiser et un immense bouquet de roses rouges à chaque âme qui lira cette ballade.